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Organiser sa collecte de dons en ligne

Touche de clavier d'ordinateur faire un don

La collecte de fonds n’est pas passée à côté de la digitalisation des moyens de paiement. On considère aujourd’hui qu’un Français sur quatre est un e-donateur. Face à cette banalisation de l’usage des outils digitaux de nombreux moyens ont vu le jour pour aider les associations à bien mener leur collecte de dons en ligne.

Le site Internet, vitrine et fer de lance de votre cause

Votre site Internet est le premier point de contact avec votre communauté et les internautes sensibles à votre cause. Du moins il reste le plus facile et le plus rapide d’accès.

Il est donc indispensable de leur donner la possibilité de vous manifester leur soutien, notamment financier.

Nous vous donnions récemment toutes les clés en main pour bien briefer votre prestataire dans le cadre d’une refonte de site. Le formulaire de dons en ligne est précisément le type de fonctionnalité à mettre en avant dans un brief.

Les grandes associations et ONG qui vivent de la contribution des donateurs ont très bien intégré ces formulaires de don à leurs sites Internet.Voici pour exemple les formulaires de don de la Fondation de France et de la Ligue contre le cancer et les bonnes pratiques associées.

Les bonnes pratiques du formulaire de don en ligne

  1. Zone de contact : permettre à vos internautes de vous contacter facilement et personnaliser le contact les rassure et les incite à vous faire confiance.
  2. Transparence sur l’utilisation de vos ressources : un internaute sera plus enclin à vous faire un don s’il sait précisément à quoi il sera alloué.
  3. Certificat de sécurité : même si les paiements en ligne se démocratisent il reste encore quelques réfractaires à l’idée de divulguer leurs informations bancaires sur ce genre de plateformes. Certifier la sécurité de votre plateforme peut être un élément déterminant dans la décision de don.
  4. Des montants prédéfinis : proposer à l’internaute d’investir une somme bien précise permet de donner un ordre de grandeur des dons que vous recevez. C’est aussi lui donner la possibilité de mesurer son investissement sur cette échelle.
  5. Versement mensuel ou ponctuel : donner le choix de faire un don mensuel, c’est pour votre association, l’assurance de ressources régulières et pour les donateurs un moyen de vous soutenir sur le plus long terme.
  6. Les étapes pour procéder au don : donner une vision globale du processus permet de rassurer l’internaute dans la simplicité et la rapidité de la démarche de don en ligne.
  7. Des moyennes de don : comme pour les montants prédéfinis, il s’agit de donner à l’internaute un ordre de grandeur de ce qui se fait en matière de don.
  8. Rappel des avantages fiscaux : l’argument fiscal reste un levier de don important à ne pas oublier sur votre formulaire. En fait, les dons aux associations peuvent donner lieu à des réductions d’impôt sur le revenu jusqu’à 75% du montant du don. (Plus d’infos dans les liens utiles).

L’émergence des outils de crowdfunding

« Nous avons hésité entre obtenir une subvention de la ville ou de la région, mais on s’est dit que pour communiquer sur nos actions et fédérer une communauté, le financement participatif était un bon levier. Une autre raison est celle-ci : collecter en ligne, ça va beaucoup plus vite ! »

Benjamin Trécherel, président de l’association le Bon Hibou

Vous avez peut-être entendu parler du phénomène de « crowdfunding », ou financement participatif. Il s’agit simplement d’une demande de participation, essentiellement financière, auprès du grand public, en échange d’un suivi transparent du projet concerné. Sur le marché du don, la profusion de l’offre a de quoi déconcerter. Les sites de crowdfunding solidaires se multiplient, et les projets qu’ils mettent en avant aussi. Mais attention, tous ne sont pas gratuits.

Il y a les plateformes généralistes qui sont maintenant bien installées, comme Kisskissbankbank ou Ulule où l’on trouve de tout. Il y a les champions du « charity business », comme Globalgiving, où le donateur peut choisir le lieu d’intervention et la cause qu’il veut défendre. Puis il y a les plateformes individualisées, plus rares, comme Watsi qui permet d’offrir un traitement médical à une personne malade.

Enfin certaines plateformes se sont spécialisées dans le financement participatif dédié aux associations, comme HelloAsso. Cette plateforme, entièrement gratuite a déjà permis à plus de 14 000 associations de collecter près de 20 000 euros. Comment ça marche ? Explication à travers le cas pratique de la petite association, le Bon Hibou.

À noter

Le lancement de campagnes sur ces plateformes doit impérativement être relayé sur les réseaux sociaux. En effet la force de ces plateformes est de s’appuyer sur la puissance de recommandation des réseaux sociaux et de pouvoir agrandir le premier cercle de soutien.

Les challenges sportifs

À côté de ces plateformes de collecte « classiques » ont vu le jour de nouveaux outils qui aident les associations à rationaliser la collecte de dons et l’organisation d’événements, grâce aux fonctionnalités des réseaux sociaux. Prenons comme exemple Alvarum, qui a déjà conquit de nombreuses associations et sportifs.

Le principe est simple : s’appuyer sur votre communauté pour collecter des fonds en votre nom à l’occasion d’un défi sportif ou d’une course solidaire existants (Course des Héros, Semi-Marathon de Paris, etc.) ou d’un événement sportif et/ou caritatif propriétaire. En gros, faire courir pour la bonne cause. 

Il vous suffit de créer une compte avec un maximum d’informations sur votre association et votre cause et d’inciter les membres de votre communauté à créer des pages de collecte personnelle et à mobiliser leur entourage.

Ici encore, la communication sur les réseaux sociaux est la clé du succès.

Les réseaux sociaux pour mobiliser les digital natives

Si le vieillissement des donateurs est un sujet d’inquiétude pour le secteur associatif, la jeune génération est prête à prendre le relais de la générosité si tant est qu’on s’adapte à ses usages, notamment digitaux. Les jeunes ont des pratiques de don plus diversifiées que leurs aînés avec un recours plus important au « micro-don » et aux méthodes de financement participatif en ligne évoqué plus haut. 

Les associations ont donc tout intérêt à être présentes sur les réseaux sociaux. Non seulement pour gagner en visibilité, mais aussi pour permettre les dons dématérialisés.

Il apparaît clair que le réseau social le plus adapté à une approche de collecte de fonds reste Facebook. En effet depuis peu il est possible de joindre un bouton de don à votre page et à vos publications. Ce privilège était déjà accordé à quelques associations partenaires choisies par le site, et il est maintenant accessible à toutes les associations qui le souhaitent.

Il existe également des solutions pour recevoir des dons via Twitter, mais cet outil n’est aujourd’hui que très peu développé.

En bref

  • S’il est complet et bien construit, le formulaire de dons en ligne peut être le pilier de votre collecte.
  • Le crowdfunding peut rapidement vous aider à collecter des dons pour un projet précis.
  • Ne négligez pas la puissance des réseaux sociaux, pour sensibiliser à votre cause et relayer vos campagnes.

Liens pratiques

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