Comment optimiser le remboursement de la télésurveillance médicale ?

Sept ans : en effet, depuis 2014, la télésurveillance médicale est expérimentée en France dans le cadre du programme Étapes (Expérimentations de télémédecine pour l’amélioration des parcours en santé).
Sept ans : c’est donc le temps qu’il aura fallu pour que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) prévoit la généralisation de cette dernière et son passage dans le droit commun en 2022. À cette occasion, les membres du think tank « Numérique, DM et Santé » ont produit huit recommandations pour permettre une généralisation réussie et efficace de la télésurveillance médicale. Huit recommandations présentées par Lucile Blaise, vice-présidente Europe de l’Ouest chez Resmed.
Ces recommandations sont le fruit d’un large consensus entre patients, praticiens, établissements de santé et entreprises du dispositif médical.
Il s’agit donc de renforcer l’accès à la santé sur tout le territoire ; ne pas créer de période de vide entre la fin d’Étapes et la généralisation en droit commun ; ne pas se limiter aux cinq pathologies chroniques d’Étapes ; ne pas repartir de zéro et s’appuyer sur les apports des expérimentations menées depuis sept ans ; faire impérativement l’effort de la fluidité et de la simplicité de mise en œuvre ; accompagner la généralisation de la télésurveillance médicale d’une communication de haut niveau ; vouloir réellement le succès du dispositif, en sachant que son coût ne doit pas être vu isolément, mais bien en termes de complications et d’hospitalisations évitées ; embarquer tous les acteurs concernés (patients, professionnels de santé, entreprises, financeurs) en partant d’une logique d’usage.

En toile de fond de cette intégration au droit commun de la télésurveillance, l’enjeu demeure l’efficacité thérapeutique et la soutenabilité du modèle économique pour le système de santé.