Les associations au cœur de l’innovation en santé

PariSanté Campus, le carrefour du numérique en santé

Avant de poser définitivement ses valises en 2028 sur le site de l’ancien hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce, PariSanté Campus s’est installé dans l’immeuble « Fresk » dans le 15e arrondissement de Paris. 15 000 m2 que les pensionnaires publics et privés de ce campus inédit de recherche autour de la santé numérique mettront à profit pour stimuler la production et l’exploitation de données de santé, la recherche clinique et industrielle ; échanger, collaborer, partager leur expertise et savoir-faire ; porter des projets innovants mais aussi se former aux tenants et aboutissants de la santé numérique.

Télécharger

Il a pour voisins plusieurs hôpitaux de l'AP-HP, l’Hôpital Européen Georges-Pompidou (HEGP), des incubateurs comme Tech Care Paris, les universités de recherche franciliennes, de grands laboratoires pharmaceutiques, des industriels déjà investis dans le secteur du numérique en santé sans oublier une riche desserte en transports en commun... Autant dire que PariSanté Campus n’aurait pu choisir meilleur site que Paris 15e pour établir sa résidence provisoire. Mais plus que son emplacement ou encore la modernité du lieu, doté d’un immense atrium « incarnant parfaitement l’idée de campus source de rencontres et d’échanges », c’est bel et bien la création de ce pôle d’excellence d’envergure nationale, axé sur la santé et le numérique, qui retient l’attention. Notamment celle de France Assos Santé qui y voit une opportunité d’améliorer la qualité des soins, de confirmer et de consolider la place du patient comme acteur de la santé.

« L’exercice du droit des usagers que nous défendons s’applique plus que jamais au numérique en santé. D’autant plus que les bénéfices sont aujourd’hui très bien identifiés et qu’ils ont été mis en lumière par la crise épidémique qui a accéléré les usages du numérique, notamment la téléconsultation. Oui, le numérique en santé est une chance pour optimiser les parcours de santé, à condition que nous apportions des réponses à plusieurs interrogations comme la protection des données de santé, l’accès au numérique pour tous mais aussi les modalités de prise en compte de l’avis des usagers, de l’expérience des patients en amont du développement de dispositifs médicaux dont ils seront les premiers utilisateurs. Selon nous, PariSanté Campus peut apporter ces réponses »

souligne Arthur Dauphin, chargé de mission Numérique en santé au sein de France assos santé (union des 85 associations nationales et 900 associations locales agréées du système de santé).

Sur place, acteurs de la formation, de la recherche clinique, de l'innovation médicale et de l'entrepreneuriat se côtoient au quotidien et concrétisent le concept de synergie. De quoi « accompagner et favoriser la transformation numérique du système de soins et des parcours de santé » comme en appelait de ses vœux Emmanuel Macron en décembre 2020 lors de la première présentation de PariSanté Campus.
Même si France Assos Santé et son chargé de mission Numérique en santé rappellent que « le numérique n’est pas une fin en soi et qu’il ne s’agit pas de numériser les parcours de soins juste pour les numériser mais plutôt de toujours réfléchir aux moyens de mettre le numérique au profit des usagers ».

Un lien entre recherche clinique et entrepreneuriat

Porté par cinq opérateurs publics que sont l'Inserm, l'université Paris Sciences & Lettres (PSL), Inria, l'Agence du numérique en santé et le Health Data Hub, le groupement d'intérêt scientifique PariSanté Campus, dirigé par le Pr Antoine Tesnière (voir interview), sera animé par des laboratoires et des équipes de recherche et toute une chaîne complète d'accompagnement des entreprises. Comprenez les interlocuteurs pour permettre l'incubation des projets mais aussi favoriser leur accélération et leur maturation.
Concrètement, la réunion des acteurs publics et privés au sein du Campus fait que, dès qu'il y aura une découverte, les laboratoires seront encouragés à produire des projets d'entrepreneuriat. Des projets appelés à transformer et optimiser le fonctionnement du système de santé. En même temps qu’ils partageront leurs savoir-faire, leurs expertises, leurs connaissances, les pensionnaires de PariSanté Campus pourront s’appuyer sur les mêmes sources. Par exemple en exploitant une base de données de santé partagée. Si bien que l’une des grandes missions du site est d’assurer une médiation des données de santé (gestion, anonymisation…). L’enjeu est de taille quand on sait qu’à l’heure actuelle, les données de santé sont au cœur non seulement des parcours de santé mais aussi des innovations médicales. Voilà pourquoi, PariSanté Campus envisage d’ores et déjà l’organisation de rencontres, débats, ainsi que la production de vidéos et de publications sur les sujets inhérents à la collecte, l’exploitation, la gestion et la sécurisation des données de santé.

Des applications créatrices de valeur et améliorant la qualité des soins

Côté acteurs du numérique en santé, ce premier site accueillait, début janvier, une trentaine de start-ups (DrData, Team'Doc, Posos, SimforHealth etc.) sur la cinquantaine que devraient héberger, à terme, les locaux de 15 000 m2, suite à un second appel à candidatures, qui se termine en ce moment même.  Parmi ces sociétés, plus de 50 % sont issues de la recherche. Des start-ups qui cohabitent (ou cohabiteront) avec quatre instituts de recherche : Q-Bio, centre européen pour la biologie quantitative porté par l'Ecole normale supérieure (ENS) ; PR[AI]RIE, spécialisé dans l'intelligence artificielle ; l'Institut de technologies avancées pour la santé Physics for medicine et l'Institut santé numérique en société (ISNS) initié par l'université Paris-Dauphine et l'ENS. Enfin, des partenariats avec des acteurs des grands groupes, des PME et des industriels ont également été annoncés. Ainsi, Doctolib, Dassault Systèmes, le groupe Jouve ou encore l'acteur de télémédecine Qare, participeront au fonctionnement et au développement de PariSanté Campus. Ils apporteront leur expertise et leurs outils technologiques aux entrepreneurs et aux chercheurs du campus. Nul doute que c’est dans ces murs, que seront développées des applications à fort impact économique, créatrices d'entreprises et d'emplois, susceptibles d’améliorer la qualité des soins et l'efficience des parcours de santé, dans l'intérêt premier et permanent du patient. C’est en tout cas dans les locaux de PariSanté Campus que s’installera la future Agence de l'innovation en santé annoncée dans le cadre du Plan innovation santé 2030.

Pour autant, réduire PariSanté Campus à un site de recherche action, d'innovation médicale et d'entrepreneuriat serait réducteur car l’endroit se veut également un espace de formation à part entière où les étudiants occupent une place légitime. Pour soutenir la formation d'excellence autour de la santé numérique, une offre complète de formation initiale (licence, master, doctorat) et continue dans le domaine des sciences du vivant, de la santé, des données de santé et de l'intelligence artificielle (IA) a été pensée.

L’expérience patient comme atout pour le développement du numérique en santé

L’’expérience patient ne doit pas être oubliée, bien au contraire. Parce que le patient doit rester le principal bénéficiaire et acteur de cette synergie et de cette vaste coopération entre acteurs de la santé, son expérience  sera plus que jamais, sollicitée dans le cadre des projets. Elle  participera à nourrir l’esprit collaboratif. C’est l’occasion de valoriser la dynamique associative. « Les acteurs de la santé, qu’ils soient professionnels de santé, industriels, chercheurs, institutionnels, ont exprimé à plusieurs reprises toute l’importance d’intégrer le patient pour améliorer la qualité des soins. Le dire c’est bien. Le faire, c’est mieux. Il est indispensable de rendre les usagers co-acteurs, de s’appuyer sur l’expérience patient lors de la conception des dispositifs médicaux qui leur sont destinés. Nous nous réjouissons de la volonté de PariSanté Campus de concrétiser cette coopération et cette intégration citoyenne qui constitue un vrai changement de modèle qui se fera progressivement », explique le chargé de mission Numérique en santé de France Assos santé. Dans cette logique, tous les citoyens deviennent des interlocuteurs privilégiés. Le Campus entend en effet, à terme, s’ouvrir au public, pour qu’il découvre les projets de recherche action en santé. Des réunions publiques, des émissions de radio, des ateliers interactifs pour expliquer les enjeux du numérique en santé et du Campus seront bientôt organisés. « Ces événements amèneront les usagers à mieux identifier les enjeux des outils numériques, à mieux comprendre comment les utiliser pour que les bénéfices du numérique deviennent une réalité pour chacun », ambitionne Arthur Dauphin.

Projet d’envergure nationale, à la faveur d’une certaine indépendance technologique et pharmaceutique nationale, PariSanté Campus n’en demeure pas moins tourné vers la coopération internationale. Développer l’attractivité de l’Hexagone dans le domaine du numérique en santé, veut aussi dire encourager les collaborations à l’échelle internationale.  À cet effet, plusieurs événements (forum, salons, etc.) portés par PariSanté Campus devraient voir le jour. Une chose est sûre : l’inauguration du 14 décembre 2021 sonne comme un signal fort envoyé par les décideurs publics au moment où beaucoup déploraient des baisses continues de budget dans la recherche scientifique et l'innovation médicale en France depuis une dizaine d'années. PariSanté campus, Ségur de la santé, Conseil stratégique des Industries de Santé (CSIS), Plan de relance... Pas de doute, la révolution du numérique en santé est plus que jamais en marche...

PariSanté Campus en 5 chiffres

5 membres fondateurs : l’Agence du Numérique en Santé, l’Inserm, Inria, l’Université Paris Sciences et Lettres et le Health Data Hub 

Un budget de 400 millions d'euros de financement public-privé, dont 45 millions issus du plan de relance 

45 millions d’euros d’investissement global 

+ de 1000 experts, étudiants, soignants et entrepreneurs

32 start-ups en 2021 (le campus en accueillera plus de 50 à terme) 

4 Instituts de recherche

5 pôles d'expertise : pôle recherche, pôle patients et société, pôle formation, pôle entrepreneuriat et pôle professionnels de santé.

 « Numérique en santé : ensemble, nous serons plus forts »

Etre un accélérateur des projets numériques en santé, c’est l’objectif de PariSanté Campus. Son directeur, Antoine Tesnière, Professeur de médecine à l’AH-HP et ancien conseiller Covid-19 auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, nous en dit plus sur ce lieu inédit en France (et dans le monde). Il revient pour Innov’Asso sur les enjeux d’un projet où coopération et synergie sont des maîtres-mots.

Quelques semaines après l’inauguration et l’ouverture officielle des portes de PariSanté Campus, quel regard portez-vous sur les premiers pas de la structure que vous dirigez ?

Antoine Tesnière : Un regard plein d’optimisme et de réalisme devant des acteurs hébergés qui prennent progressivement leurs marques, des connexions qui commencent à se créer, des projets qui s’envisagent de manière plus concrète… L’inauguration n’était pas une finalité en soi mais bel et bien un point de départ. Tout commence maintenant, même si la réflexion qui a mené à la création de PariSanté Campus ne date pas d’hier. Nous avons mis en place tous les éléments pour accueillir les acteurs du projet dans les meilleures conditions et leur permettre d’être immédiatement opérationnels et ce malgré la crise épidémique et la période des fêtes de fin d’année. Début janvier, nous avons, progressivement, pour des raisons sanitaires,  intégré les premières start-ups sur le site. Peu à peu, les locaux se peuplent avec des entrepreneurs, des chercheurs, des étudiants... Ils ont l’occasion d’interagir, notamment lors d’événements programmés. C’est en tout cas très enthousiasmant de voir le Campus prendre vie et je constate une dynamique très riche au sein de tous les acteurs qui nous rejoignent.

Une telle structure existe-t-elle aujourd’hui à l’étranger ?

À ma connaissance, il n’en existe pas de similaire de cet ampleur. C’est d’ailleurs ce qui fait toute la singularité du projet français. On peut noter l’existence d’écosystèmes qui se constituent de façon spontanée. C’est le cas à Bâle ou à Boston pour ce qui concerne la biotech. En France, nous réfléchissions depuis quelques années à la meilleure façon de réunir des acteurs de la santé numérique sur un même site. Le projet PariSanté Campus est innovant en termes d’échelle. Jusqu’ici, on pouvait voir des start-ups intégrées dans des centres hospitaliers ou des centres de recherche mais il s’agit de quatre ou cinq entreprises et d’un ou deux laboratoires. Ces rassemblements à petite échelle furent pionniers mais avec PariSanté Campus, nous changeons de dimension pour rassembler les forces et l’expertise nationale et atteindre une certaine masse critique.

Faire de la France un leader mondial de la santé numérique, est-ce réaliste ?

C’est un objectif atteignable parce que la France peut s’appuyer sur de réels atouts : un tissu d’innovation extrêmement riche combiné à une expertise reconnue dans la santé, dans le numérique, les mathématiques et dans la recherche biomédicale. Pour autant, un accompagnement est nécessaire pour favoriser l’accès à la connaissance, le partage des savoirs et permettre la réunion des acteurs-clés. La force d’un écosystème ne vient pas seulement des moyens consentis mais s’appuie aussi et surtout sur la diversité des acteurs qui le composent, et les synergies et richesses créées. L’ambition de PariSanté Campus est donc de donner de la visibilité à tout un écosystème. Nous constatons à l’heure actuelle un investissement non négligeable au travers la création de start-ups, la mise en place de vastes programmes publics à l’image de la stratégie d’accélération du numérique en santé. Ces efforts doivent mieux se coordonner pour porter les acteurs du numérique en santé et les amener à un niveau d’excellence et de collaboration que l’on peut observer aux États-Unis ou en Chine, même si les moyens ne sont pas comparables. Cette ambition se construit dès aujourd’hui et s’appuie sur les forces et expertises existantes françaises.

Comment consolider le lien entre recherche et création d’entreprise?

Mi-décembre, le Premier ministre Jean Castex a fait un constat de vérité qu’il s’agisse de l’accompagnement de la recherche médicale, de l’innovation thérapeutique ou de l’industrie de santé. Des réponses existent et passent notamment par un réinvestissement massif et rapide dans la recherche.  En d’autres termes, il faut mieux accompagner les chercheurs et faire en sorte que la recherche et l’innovation puissent générer, en plus de la valeur scientifique intrinsèque, de l'entrepreneuriat et de la création de valeurs économiques. Il faut réussir à consolider le lien entre recherche et création d’entreprise. Cela passe notamment par le raccourcissement des temps de développement et d’évaluation tout en conservant la qualité et la rigueur de notre évaluation en santé. On a pu remarquer, en cette période de crise sanitaire, que mettre en place un essai clinique prenait du temps, parfois trop de temps. Il nous faut donc simplifier et accélérer certaines procédures, tout en conservant l’excellence et la rigueur méthodologiques . Les stratégies d’innovation doivent également participer à lever ces freins pour faire émerger l’écosystème français des acteurs du numérique en santé.

Le numérique a besoin de liberté pour s’exprimer, or le secteur de la santé est très régulé et très encadré. Le mariage entre ces univers n'apparaît-il pas comme contre-nature ?

À première vue seulement alors. Car, au contraire, le numérique et la santé, c’est un très bon mariage. On constate qu’il est possible de faciliter, simplifier, accélérer le partage d’informations médicales. J’en veux pour preuve les dossiers médicaux partagés dans les hôpitaux ou encore Mon espace santé en cours de généralisation. Le numérique est une chance pour la santé et peut apporter de vrais bénéfices à notre système de santé à condition que nous travaillions tous ensemble : soignants, entrepreneurs, chercheurs, patients, institutions. Cette prise de conscience s’accompagne de nouvelles pratiques et donc de nouveaux enjeux comme la sécurisation ou l’anonymisation des données qui sont des éléments inhérents à la gestion des datas. Il importe de faire en sorte que nos actuels outils d’évaluation et de régulation reconnus et rigoureux puissent s’adapter à la vitesse des cycles d’innovation observés aujourd’hui dans la technologie pour la santé et dans le numérique. À défaut, nous assisterons à une désynchronisation entre une innovation qui s’accélère et notre capacité à évaluer et à intégrer celle-ci aux pratiques et à les mettre à disposition de la population. Les structures d’évaluation, d’intégration et de régulation qui servent la qualité des soins doivent gagner en souplesse et en agilité pour accompagner l’innovation. 

La présence de plusieurs ministres lors de l’inauguration témoigne-t-elle de la responsabilité et des attentes placées dans PariSanté Campus ?

Elle témoigne surtout de l’attention et de l’implication gouvernementales sur les sujets de santé numérique et d’innovation en santé. PariSanté Campus est un outil à part entière de la stratégie nationale qui vise à accélérer la transition numérique du système de santé et faciliter l’innovation en santé au service des patients. Notre responsabilité, vis-à-vis des autorités de tutelle mais surtout des patients, existe mais encore une fois elle est davantage à mettre en lien avec les enjeux pour notre société et pour notre système de santé qu’avec la simple présence des membres du gouvernement que nous étions ravis d’accueillir.

Réunir autant d’acteurs aux intérêts parfois différents et faire converger les expertises, est-ce un défi compliqué ?

Le processus peut être compliqué s’il n’est pas encadré et si les initiatives se font de manière isolée et erratique. L’objectif avec PariSanté Campus est de déclencher un véritable effet d’échelle et de démontrer l’importance des collaborations. Aujourd’hui, les acteurs interviennent souvent de façon segmentée. Ils ne cherchent pas nécessairement à se parler parce qu’ils n’ont pas conscience de ce qu’ils peuvent s’apporter. Et pour ceux qui souhaitent se rencontrer, ce n’est pas toujours simple. Nous sommes là pour créer des ponts, ouvrir des canaux de communication et d’échanges, et ainsi consolider cet écosystème pour dynamiser les interactions. Diffuser cette culture de la collaboration et l’idée que le système de santé peut créer de la valeur quand il rassemble ses forces vives est primordial. La crise sanitaire actuelle nous l’a démontré avec des collaborations inédites entre, petites et moyennes entreprises, soignants, institutions et grands industriels, afin de trouver des réponses dans une situation d’urgence. Notre rôle est de maintenir ces collaborations en dehors de toute crise sanitaire.

En quoi PariSanté Campus agit concrètement pour le bien du patient ?

La transition numérique en santé est un mouvement de fond qui s’est fortement accéléré avec la crise de la Covid. Nos concitoyens ont pu ainsi remarquer les atouts et les faiblesses du fonctionnement de notre système de santé. Ils ont aussi et surtout noté tout ce que le numérique a apporté comme progrès : les prises de rendez-vous, les analyses à distance, les applications de suivi à domicile, les résultats biologiques en ligne, les possibilités de diffuser ou de prendre connaissance d’informations sanitaires, les téléconsultations ou la télémédecine en général... À ces éléments visibles, il faut associer des améliorations invisibles comme celles qui concernent l’établissement de diagnostics à l’aide de l’intelligence artificielle et des innovations qui fluidifient le fonctionnement du système de santé. Tout cela, le patient le doit au numérique. PariSanté Campus a vocation à accompagner toutes ces innovations avec les patients et les citoyens, pour que chacun puisse comprendre et s’approprier ces questions et usages du numérique en Santé. Réussir à rassembler tous les acteurs autour du numérique en santé,  former des étudiants aux thématiques sanitaires de demain, sont autant d’éléments qui participent à rendre les modèles de prévention, les prises en charges ou encore les réponses thérapeutiques plus efficaces. Sans parler bien entendu de la valeur générée, notamment en termes d’emplois et de développement économique... 

Quelles sont les prochaines étapes concrètes en 2022 pour poursuivre la mise en marche de PariSanté Campus?

Un second appel à candidatures a été ouvert début 2022 devant le nombre très important de demandes pour continuer à intégrer de nouvelles start-ups et atteindre une cinquantaine d’entreprises implantées sur site. Désormais, il nous faut travailler avec l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial pour répondre à des appels à projets. Nous avons également vocation à accompagner les grandes stratégies gouvernementales, notamment la stratégie d’accélération en santé numérique, et à relayer l’actualité de la santé numérique globale. Un grand événement dédié à l'écosystème du numérique en santé aura lieu en Juin 2022, et nous ferons un bilan a un an de nos activités en décembre 2022. Tout cela nous permettra de travailler à la promotion de PariSanté Campus pour continuer à attirer les forces vives de la santé numérique.

En résumé, qu’est ce que PariSanté Campus ?

L’objectif de ce centre de recherche collaborative : rassembler tous les acteurs qui travaillent et réfléchissent autour du numérique en santé

  • 5 membres fondateurs : l’Inserm, l’Inria, l’Université Paris Sciences et Lettres, le Health Data Hub et l’Agence du numérique en santé.
  • 4 instituts de recherche spécialisés,
  • Une cinquantaine de start-ups et entreprises parties prenantes
  • Des acteurs du soin, de la prévention, mais aussi des associations de patients et d’usagers.
  • Des chercheurs, des étudiants et d'autres représentants de la société civile.

« Jouer collectif » pour faire émerger l’innovation

La réunion de ces acteurs est la force de PariSanté Campus. Il s’agit de favoriser un mode collaboratif favorable à la recherche et à l’innovation médicale, qui a sans doute fait un peu défaut jusqu’alors. Il faut dire que la crise sanitaire a mis en lumière l’intérêt de la force collective pour optimiser les prises en soins, améliorer le système de santé, fluidifier les pratiques, créer de la richesse et de la valeur.

Un budget conséquent pour l’innovation en santé

Si l’on pense au conseil stratégique des industries de santé (dans lequel l’État va co-investir avec le secteur privé), au programme pour la recherche, à la stratégie d’accélération en santé numérique, au Ségur de la santé et son volet numérique... ce sont, au total, presque 10 milliards d’euros qui seront investis sur des sujets innovants en santé.

M-FR-00006147-V1.0 Etabli en février 2022

Télécharger
Avez-vous trouvé ce focus utile ?

Pour nous aider à être au plus près de vos attentes, votre avis est important!