Du numérique en santé, oui mais « made in France »

Comment éviter ce que David Gruson présente comme une mise sous tutelle numérique de la France et de l’Europe en santé ? La réponse semble, a priori, simple et inéluctable : en favorisant la transformation digitale des établissements de santé. A en croire le membre de la chaire Santé Sciences Po, fondateur d’Ethik-IA et directeur du programme Santé de Jouve, la conduite d’une transformation numérique puissante et accélérée constitue une condition sine qua none pour l’avenir du système de santé national.

A y regarder de plus près, cette évolution a connu des avancées majeures lors de la crise de la COVID-19. Premiers responsables de ce développement du digital selon David Gruson : les patients, dont les attentes ont entraîné une démultiplication massive du recours à la télémédecine. Si bien que parallèlement à la réponse humaine face à la crise, il faut également relever que le numérique et l’intelligence artificielle ont joué un rôle de premier plan au moment de répondre de manière concrète à la pandémie.

Le digital a ainsi permis : le repérage des foyers épidémiques, l’amélioration du diagnostic (via l’apprentissage automatique par reconnaissance d’image sur les clichés pulmonaires), d’aider au respect des mesures de confinement pour des millions de personnes (mobilisation de robots)… Et la dynamique de ces derniers mois ne devrait ni ralentir, ni s’inverser puisque d’autres outils d’intelligence artificielle sont en cours de déploiement. Il s’agit désormais de penser cet essor numérique dans un cadre français et européen.