La santé est également l’affaire des collectivités territoriales

Comme l’État, les collectivités territoriales (régions, départements et communes) ont, elles aussi, un rôle-clé à jouer en matière d’offre et accès aux soins. Il leur revient de s’engager techniquement et financièrement pour prévenir et lutter contre le phénomène des déserts médicaux. D’ailleurs, les élus locaux sont de plus en plus interpellés directement par leurs concitoyens confrontés à la désertification médicale, aux attentes nouvelles des professionnels ou des habitants. Une interpellation d’autant plus justifiée que les villes et autres collectivités territoriales disposent de compétences dans le champ de la santé publique. Ces dernières ne sont donc pas démunies pour agir et proposer des solutions concrètes améliorant l’accès aux soins pour tous sur leur territoire respectif. Des leviers d’action ont ainsi été présentés le 17 février dernier par le réseau français des Villes-santé de l’OMS lors d’un webinaire organisé à l’occasion de la parution du guide « Offre et accès aux soins primaires : quels rôles des villes et intercommunalités ? ». Une publication pensée en coopération avec la Banque des Territoires.

On retiendra parmi les leviers d’actions, la dynamique des structures tels que les services communaux d’hygiène et de santé ou les centres de santé municipaux. D’autres collectivités préfèrent, quant à elles, agir sur les déterminants de santé via la clause générale de compétence ou leurs établissements publics, tels que les CCAS (Centres communaux d’action sociale). Toutes peuvent s’inspirer des bonnes pratiques des Villes-santé établies par l’OMS autour de quatre axes : « établir un contexte local facilitant », « agir sur l’offre de soins », « rapprocher les personnes du soin », « allier soin et prévention-promotion de la santé dans toutes les actions ».