Le tabou de la e-santé mentale bientôt levé

La e-santé mentale était à l'honneur lors de la 15ème édition de l’université de la e-santé qui s'est tenue à Castres (81) fin septembre. Sur place, une question était sur toutes les lèvres : la e-santé mentale est-elle enfin déconfinée ou, à défaut, le sera-t-elle bientôt ?
Une question plus que jamais d’actualité alors que l’épidémie de la Covid-19 a littéralement fait bouger les lignes dans ce champ spécifique de la santé et que la cinquième vague semble sur le point de submerger l’Europe.

Il faut dire que la crise sanitaire a apporté son lot de stress, d'isolement, d'angoisses, de deuils, de précarité ou encore de violences intrafamiliales. Résultat : les besoins en santé mentale se sont fortement accrus. Les professionnels du soin ont assisté à une forte progression des demandes de prises en charge concomitante à l’explosion du nombre de téléconsultations. Il ne faut pas oublier non plus le développement massif des dispositifs de santé mentale numérique.
Et si avant la crise, une personne sur cinq était touchée par un trouble mental, soit 20 % de la population française, on peut légitimement penser que ce taux a augmenté ces derniers mois au regard de symptômes dépressifs multipliés par deux, d’une consommation d'antidépresseurs et d'anxiolytiques qui s’est envolée, sans parler de la hausse des troubles du sommeil et des troubles anxieux. Les jeunes sont les principales victimes.

La réponse numérique est donc apparue comme une solution pertinente pour absorber cette demande et force est de constater que le tabou du numérique en santé, tout comme celui de la consultation « psy » sont en passe d'être levés…