Partager les données pour mieux innover

L’Hexagone s’est lancé dans la course aux vaccins contre la Covid-19.
Pour faire face au relatif retard en matière d’innovation pharmaceutique, les membres du Conseil d’analyse économique proposent des solutions. À en croire les économistes universitaires et autres chercheurs qui composent cette instance, il s’agirait, pour favoriser la recherche et l’évaluation de nouveaux médicaments par les Agences de santé, de partager les données en Europe.

C’est du moins ce qui ressort des récentes analyses économiques réalisées par Margaret Kyle et Anne Perrot au profit du gouvernement, et synthétisées dans une note publiée en janvier dernier, intitulée Innovation pharmaceutique : comment combler le retard français ? Les deux auteures y passent en revue toutes les étapes de l’innovation, de la recherche fondamentale au développement, puis à la commercialisation des produits.

Plus que jamais, l’argent est le nerf de la guerre. Et force est de constater que l’insuffisance des financements publics alloués à la recherche et à l’écosystème de l’innovation n’est pas étrangère au retard constaté. Mais ce n’est pas la seule cause pour les auteures qui avancent également une politique de recherche inadaptée, une gouvernance du processus d’innovation qui manque d’efficacité, une trop grande rigidité des brevets...