Être patient, ça s’apprend !

L’histoire retiendra que c’est une chercheuse, Catherine Tourette-Turgis, qui a créé en 2010 la première structure de formation en santé et en médecine à destination des patients. Abritée par la Sorbonne depuis maintenant 12 ans, elle poursuit l’objectif premier de former et diplômer des « patients » pour valoriser leurs savoirs autour des maladies et « leur expérience de vie en situation de vulnérabilité » dans les métiers de la santé. 500 patients ont ainsi été formés et sont devenus des « patients partenaires »…

Ils sont nombreux à préférer le terme de patient « partenaire » à celui de patient « expert », considérant que le premier établit un rapport d’égalité avec la personne malade. Une chose est sûre : le process de formation ne risque pas de s’interrompre en si bon chemin, bien au contraire puisqu’en 2022, une nouvelle chaire « Compétences et vulnérabilités » est venue enrichir le programme de formation dispensé à la Sorbonne. Parmi les nouvelles thématiques dispensées à l’avenir : genre et santé, Covid-long, endométriose, santé mentale etc. S’il ne remplace pas le soignant ni tout autre professionnel de santé, le patient partenaire favorise pour autant le dialogue entre les équipes médicales et les personnes malades. Et ce, même si le statut de « patient-partenaire » peine encore à être reconnu à sa juste valeur au niveau européen.