Le dernier budget de l’Assurance-maladie du Quinquennat sera effectif à l’automne prochain. L’enveloppe financière devrait voir la progression des remboursements, notamment ceux des produits de santé des industriels du médicament et du dispositif médical (fabricants de tests, pansements, machines, implants…). Cette dotation se veut être la réponse concrète à une promesse formulée par le président de la République, Emmanuel Macron, qui avait annoncé en juin dernier lors du Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) un plan doté de 7 milliards d’euros destiné à l’innovation en santé. Un plan auquel devait être associée l’augmentation de 2,4 % des dépenses de l’Assurance-maladie pour les produits de santé...
La promesse semble être tenue et se veut en totale contradiction avec les habitudes prises ces derniers temps. En effet, les produits de santé représentaient jusqu’ici le premier secteur d’économies de cette branche de la Sécurité sociale. Il semblerait que la crise sanitaire liée au coronavirus ait changé la donne et ait incité à une évolution stratégique. Chacun ayant constaté qu’il était, plus que jamais, primordial de conserver un degré d’autonomie dans le domaine pharmaceutique. Et histoire de se donner les moyens de ses ambitions, le Gouvernement n’a pas hésité à prolonger cette hausse puisqu’elle s’appliquera trois ans de suite. Au total, à en croire les Echos, la facture s’élèverait à environ un milliard d’euros supplémentaires de dépenses pour l’Assurance-maladie.
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